mardi 13 janvier 2009

Rite propitiatoire ou rite apotropaïque?

Mammouth ou crème glacée à la fraise.
Comme la crème glacée n'existait pas, les savants ont opté pour "mammouth".

Les spécialistes de la préhistoire se sont assis devant les chevaux, bisons et mammouths dessinés sur les parois des grottes par nos très lointains collègues et, à force de se creuser les méninges, ont émis les hypothèses suivantes:
1) Jules Néandertal, avant de disparaitre totalement de la surface de la terre, sans laisser de descendance, dessinait des bisons criblés de flèches pour favoriser la chasse suivante dans une sorte de rite propitiatoire.
2) Jules Néandertal craignait que les animaux trucidés viennent, la nuit, lui demander des comptes et les dessinait sur les parois de sa grotte pour exorciser cette peur. C'est ce qu'on appelle un rite apotropaïque.
Bon!

Ayant appris que la querelle entre ces deux hypothèses n'était pas éteinte, j'ai décidé d'apporter ma contribution à la science et d'apporter d'autres hypothèses me semblant beaucoup plus plausibles:
3) Jules Néandertal n'avait pas fait d'études. C'était une sorte de cancre las, fourbu par ses longues courses au cul des mammouths et des bisons futés. Quand il rentrait à la grotte avec une cuisse de mammouth, bobonne, sa compagne, s'étonnait qu'il ne rapportât qu'une partie de la bestiole. Alors, il dessinait la bête entière sur le mur de la cuisine. Les grognements émis à l'intention de la dame étaient ainsi plus explicites. Ca voulait dire: si t'es capable de te coltiner trois tonnes de barbaque avec un tigre aux dents de sabre aux fesses, t'as qu'à t'y coller pouffiasse!Yannick Noah au zoo de Vincennes
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4) Jules Néandertal, quand il arrivait avec les courses du jour dans la grotte, essuyait régulièrement des remarques acerbes de bobonne du genre: t'as encore oublié le papier peint!
Il avait beau expliquer avec des grandes baffes dans la tronche que le papier , à cul ou peint, n'avait pas encore été inventé, rien n'y faisait.
Alors, un jour, il a décidé de décorer lui même la chambre et s'est mis à dessiner des bisons, des mammouths, des chevaux et, bien plus tard, des verges et des foufounes. C'était plus économique et bien plus résistant.
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J'espère que cette contribution à la compréhension de l'origine des arts sera reconnue comme elle le mérite. J'ajouterai que Jules Néandertal, contrairement à ce qu'on pense, a une nombreuse descendance. La preuve en est donnée par tous ces tags étalés sur les murs de nos banlieues, par des cancres las.
Notez bien que Jules, lui au moins, dessinait ses cochonneries dans sa propre cuisine!




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