dimanche 30 novembre 2008

Les hommes sont des sales bêtes

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Je lisais hier, dans un supplément du "Monde", l'effroyable récit du massacre perpétré par les américains dans trois lagunes de Californie où les baleines grises, viennent chaque année, mettre au monde leur unique enfant.
Certes, cela se passait avant l'interdiction de la chasse à la baleine, au milieu du siècle dernier. Un certain Charles Melville Scammon ayant découvert ces havres de paix, les navires baleiniers vinrent se poster, chaque année, à l'entrée des lagunes et tuèrent les mâles qui, depuis des siècles, restaient à l'entrée de ces ports naturels pour empêcher les requins d'entrer. Ils tuèrent les mères en gestation et les baleineaux. On imagine aisément le spectacle de ces voyoux montés sur des barques légères et qui harponnaient tout ce qui remuait dans les eaux peu profondes. Après une décennie de massacres, les baleines grises avaient pratiquement disparu de la surface du globe.
Si, de nos jours, ces massacres ont cessé, les baleines grises furent de nouveau menacée par le projet d'une digue de deux kilomètres de long, capable de recevoir les cargos méxicains et japonais. Cela aurait asséché un tiers de la lagune de San Ignacio.
Le Clézio a participé à la lutte contre ce projet, finalement abandonné en l'an 2000. Mais cela démontre que l'économie mondiale est indifférente à l'avenir de notre planète et qu'il faut rester vigilant.
L'homme est la plus sale bête du règne animal. Il n'éprouve aucune honte à entrer jusqu'à la taille dans des mares de sang de dauphins, de narvals, de baleines, pourvu que cela lui rapporte de l'argent. Il n'éprouve aucune honte à dépecer des bébés phoques ou des chiens pour vendre leurs peaux. Il éprouve juste un peu de gène quand un photographe aligne son fasciès de brute dans la mire de son appareil. On ne sait jamais, le photographe pourrait saisir son mauvais profil!
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