vendredi 7 septembre 2007

De la mort des célébrités


Au Moyen Orient, les membres d'une famille touchée par un décès paient quelques pleureuses qui viennent ajouter leurs larmes de crocodiles, de preférence fort bruyantes, aux lamentations des proches.
On mesure en effet la puissance de la famille concernée à la quantité de décibels produits.
Quand une princesse se crashe contre un pilier, ou que Pavarotti rejoint le choeur des anges, nul besoin de rameuter les chialeuses de service, les bobos pleurent gratuitement derrière les barrières de sécurité, de préférence en bonne vue des caméras des télévisions nationales.
Personnellement, je n'arrive jamais à verser une larme sur une célébrité disparue. Je réserve cette attention à mes proches et ce, en toute discrétion.
La Callas meurt, et alors, il me reste ses enregistrements et je ne regrette que les opéras qu'elle aurait pu ajouter à son répertoire.
Alain Delon meurt, et alors, il reste quelques films à visionner. (Comment ça il n'est pas mort!).
Je meurs, et alors, qu'est ce que ça peut vous faire, vous n'étes ni ma mère, ni ma femme, ni mes enfants, ni mes créanciers.
Vous dites?

Vous étes mes amis!?

Ok, ça marche, je vous autorise à boire un coup à ma mémoire.


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